Voilà mon blog, pour vous montrer un peu l'avancement de mon projet de livre et recueillir vos avis!
Peace

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)

25/07/2010

Aprem studieuse

Aprem studieuse avec le Masta Fuddah dont on voit le manuscrit en first plan. Merci pour la photo et vive l'eau !
Mais on à pas fait que des photo! Bientôt la suite de l'histoire!

22/07/2010

Histoire (Chap 3: 1.1)

Cela fait quelques minutes déjà que j’ai quitté le campement et mes yeux commencent à s’habituer l’obscurité qui m’entoure de toute part. Je sais seulement que Yawn est parti vers l’est, sans boussole mon seul repère est le ciel étoilé que je ne vois malheureusement que par intermittence à cause des denses feuillages. Comme moi, Yawn est habitué à se déplacer en forêt il est donc très difficile pour moi de suivre sa trace. Je m’arrête un instant sous une trouée laissant entrevoir le ciel pour souffler un moment. Je m’apprête a revenir sur mes pas lorsque j’entends un cri en direction du nord. Pas de doute c’est sa voix. Mais s’il crie c’est qu’il doit y avoir un sacré problème, ce n’est pas dans ses habitudes. J’hésite un instant à aller prévenir les autres, puis m’élance finalement en direction de l’endroit où j’ai entendu le cri. S’il y à un problème j’arriverai peut-être trop tard si je passe chercher les autres. Oubliant toute prudence je me lance de branches en branche sans faire attention à la solidité des prises sur lesquelles je ne reste de toute manière qu’une secondes le temps de sauter sur la suivante.
Je m’immobilise soudain. En dessous de moi un long sillage de branches cassées me permet d’apercevoir un grand buisson enfoncé, éclairé par un rayon de lune filtrant à travers la cime des arbres. Je me laisse tomber par paliers jusqu'à atterrir en douceur sur le sol à côté du buisson. Un rapide coup d’œil confirme mes craintes ; c’est Yawn. Je le tire tant bien que mal et l’étend sur le sol. Son pouls m’apprend qu’il est encore en vie, mais il ne répond pas et ne semble pas vouloir se réveiller. Alors que je lui administre de solides claques à vocation curatives, un craquement sonore me fait sursauter, et dans un réflexe de survie que je ne pensais pas avoir, je me jette dans le buisson duquel j’ai extrait mon ami quelques instants auparavant. Dans la pénombre à plusieurs vales de moi je distingue deux yeux, violets, mais pas la créature ou la personne à qui ils appartiennent. Je me tiens ainsi immobile pendant de longues minutes, et la paire d’yeux fait de même, bien qu’elle ne semble pas m’avoir vue. Ma position est plutôt inconfortable et des crampes ne tardent pas à apparaître dans mes cuisses. Je tente de changer de position silencieusement jusqu’à ce que les crampes disparaissent. Lorsque je relève la tête, les yeux ont disparu. Je suis prise d’une angoisse soudaine. Si c’est cette chose qui à mis Yawn dans cet état, je n’aurai jamais du la perdre des yeux une seule seconde. J’ai beau tendre l’oreille pour essayer d’entendre un son, un craquement ou même une respiration ; rien. Plusieurs minutes s’écoulent, minutes durant lesquelles mes yeux ne cessent de scruter les alentours à la recherche d’un signe, d’une lumière. Finalement la créature a du s’en aller. A peine me suis-je convaincue que tout danger est désormais écarté qu’un souffle glacé soulève mes cheveux et caresse ma nuque, hérissant le fin duvet qui la recouvre. Sans hésiter je plaque mes deux mains au sol et balance mes pied en arrière ; j’entends un craquement sonore, j’ai donc du toucher mon assaillant. Sans attendre d’en savoir plus je roule en avant et me relève en prenant la position de combat que nous avons apprise. Mon adversaire s’avance dans la lumière et je peux enfin voir à qui j’ai à faire, ou plutôt à quoi. C’est une créature reptilienne à la peau recouverte d’écailles bleutées, plus sombre sous son ventre. Ses yeux d’un violet phosphorescent éclairent un museau large et une gueule remplie de croc argentés, semblables à du métal. Bizarrement ce monstre n’a pas de queue, comme son apparence reptilienne pourrait le laisser présumer. Ses pattes avant sont dotées de griffes acérées et l’épaisseur de ces membres avant semblent indiquer que ce monstre peut se déplacer aussi bien debout que sur ses quatre pattes, position dans laquelle il est actuellement. Je recule de quelques pas et ramasse un bâton d’apparence solide tandis que la bête passe sa langue sur ses crocs impressionnant, semblant savourer à l’avance son futur dîner, tout en labourant le sol de sa patte griffue. Soudain la bête se ramasse sur elle-même et bondit dans une détente impressionnante. Je roule sur le côté tandis que ses griffes fouettent l’air et creusent la terre là où je me trouvais il y a une seconde. Sans attendre je porte un coup vertical vers ce que je suppose être sa tempe. Si mon attaque a eu un autre effet que de rendre la bête furieuse il n’est pas visible. Je porte un coup vertical vers la gueule désormais tournée vers moi mais celle-ci se referme sur mon arme et la broie avec une facilité déconcertante. Mue par une soudaine envie de sport, je me mets à courir loin de mon agresseur avec la ferme intention de le devancer. J’attrape une branche basse et me hisse dessus sans difficulté et bientôt je m’élève dans les hauteurs de l’arbre. Je sais que mon répit ne sera que provisoire, pourtant je ne pensais pas qu’il serait à ce point éphémère et cela me surprend lorsque après un choc violent contre le tronc, celui-ci va s’écraser sur le sol, m’obligeant à plonger dans un fourré, qui ne pouvait bien évidemment être autre qu’un massif de ronces. J’entends la créature tandis que je m’extirpe du buisson déchirant au passage le côté de mon tee-shirt. Je fais de nouveau face à la créature, mais celle-ci ne peut désormais plus sauter car je suis sous le couvert des arbres. Elle s’approche donc à pas lents me laissant le temps de chercher une idée pour me sortir de cette situation pour le moins problématique, pourtant cette idée géniale ne viens pas ; à l’inverse de la créature. Je me trouve presque à portée de griffe lorsque qu’une masse sombre s’abat sur son dos. J’entends un chuintement et le reflet de la lumière sur une surface polie. Un bruit de viande qu’on découpe, accompagné d’un crissement qui me fait frémir, puis un autre. La créature hurle et secoue la tête dans tous les sens, désarçonnant son cavalier et m’aspergeant d’un liquide poisseux et froid. Je me prépare à plonger en prévision de l’assaut que je sais imminent, pourtant à ma grande surprise, la créature recule de quelques pas, fait demi-tour et s’enfuit dans la nuit. Je reste un moment abasourdie avant de me précipiter vers le buisson où a été projetée la personne qui m’a aidée, qui n’est autre que Yawn. Encore à moitié étourdi il pose sur moi un regard amusé et me lance d’une voix un peu faible :
«J’aime bien ton haut comme ça, tu devrais faire sa plus souvent »
Je me regarde et constate avec horreur que la déchirure c’est agrandie et qu’une épaule est dénuée, et pas seulement l’épaule. Sans réfléchir, je lui administre une nouvelle claque retentissante, bien que les vertus curatives de cette dernière soit plutôt contestable, tout en riant malgré moi, tant de soulagement que d’amusement. Comment peut-il penser à ça dans une situation pareille. Je l’aide à se relever, et ensemble nous reprenons tant bien que mal le chemin du campement, par voie terrestre cette fois-ci. Aucun de nous ne prononçant un mot durant le trajet. C’est seulement lorsque nous arrivons en vue du feu de camp que Yawn se tourne vers moi, me sourit et me dit simplement :
« Merci »

19/07/2010

Histoire (Chap 2 : fin)

Sans perdre plus de temps Soft m’amena dans une sorte de vieux laboratoire désaffecté non loin de chez lui, et après plusieurs heures de travail, j’ai enfin fini les sérums. Pendant ce temps-là, Soft m’a dit qu’il allait acheter le matériel que j’ai noté ce matin sur ma liste. Tout semble se dérouler pour le mieux pour l’instant. S’il réussit à trouver tout ce dont j’ai besoin, nous pourrons passer à l’acte d’ici la fin de la semaine. Il nous faudra de toute manière faire vite car la milice doit toujours être à ma recherche et le danger qu’il me retrouve est sans cesse plus grand, je ne veux pas exposer Soft plus que je ne le fais déjà. Après avoir rangé mon matériel et enfermé les flacons dans un sac rembourré pour éviter un choc qui serait pour le moins… malencontreux, je reprends le chemin de l’usine. Je n’ai pas à attendre plus d’une heure avant qu’il n’arrive avec d’énormes sacs. Voyant mon regard interrogateur, il sourit et me fait signe qu’il a tout. Excellent !
Pendant qu’il se décharge de ses sacs, j’entreprends de libérer suffisamment d’espace sur le sol afin d’y étaler tout le matériel récupéré. En dégageant le sol de tous les fils qui le recouvraient je tombe avec surprise sur un tapis qui était jusqu’alors totalement invisible. Soft encore plus étonné que moi, m’explique qu’il a cherché ce tapis des années. Après ces émouvantes retrouvailles, nous vérifions que chaque élément de la liste est bien là.
-Corde ?
-Ok.
-Couteau ?
-Ok.
-Seringues de soin ?
-Ok.
L’inventaire se poursuit ainsi durant quelques minutes puis nous répartissons les achats entre mon sac à dos et son bureau. L’opération est prévue pour demain et ils nous reste encore une foule de détails à régler. Mais avant de passer au plan d’action, il faut que je remplisse ma part du marché. J’installe Soft sur son coussin nuage que j’ai rapidement modelé en table d’opération au préalable et commence à sortir le nécessaire.
-Tu es sûr de vouloir ? Il faudra faire de l’exercice pour que ça ait de l’effet, dans le cas contraires il y a un risque pour que tes organes internes soient irrémédiablement endommagés. De plus si quelqu’un découvre des traces de ces produits dans ton sang tu seras toi aussi poursuivi.
Il me lance un regard exténué avant de me lancer :
«C’est bon tu as fini ton discours moralisateur et protecteur ? On peut commencer ? Ce que tu peux être chiant quand tu t’y met, s’ils m’attrapent je serais de toute façon dans une sacré merde. »
-Alors c’est parti !
L’opération se déroule en fait très rapidement. Une dose de morphine, les trois piqures, et un somnifère pour laisser un peu de temps au produit pour agir. Pendant son repos je m’attelle a trouver le plan d’action dont le succès est le plus probable, et ce n’est pas une mince affaire lorsque l’on ne souhaite pas mettre de gens en danger pendant l’action. Après plusieurs litres de café et au moins 1 louve à tourner en rond j’opte finalement pour un plan d’une simplicité et d’une banalité écœurante, mais les stratagèmes les plus simples sont les meilleurs, non ? Ah bon.
Quoi qu’il en soit il ne me reste plus qu’à dessiner sa sur la carte de la ville que Soft s’est procuré aujourd’hui.
Mon vieil ami enfin réveillé, je commence à lui exposer mon plan d’action. Après y avoir apporté quelques modifications il se déclare satisfait. Je lui propose d’aller courir un moment pendant que je prépare le repas. Sans être sportif forcené, loin de là, son aversion pour la cuisine est plus forte et c’est de bonne grâce qu’il accepte ma proposition. Lorsque j’entends la porte claquer une heure plus tard, c’est à un homme nouveau que je fais face. Si l’effet n’avait pas été très fulgurant sur moi en raison de ma maigreur naturelle, mon amis encombré il y à encore peu de temps d’un solide embonpoint semble avoir littéralement fondu pour laisser place à une sorte d’armoire à glace, bien que les muscles ne soient pas encore très développés, la graisse fondue lui donne un aspect bien plus impressionnant. Mieux que tout m’affirme-t-il, c’est qu’il n’est pas essoufflé le moins du monde alors qu’hier encore un tel effort l’aurait sans aucun doute achevé. Pour autant les produits dans son sang n’arrêtent pas la fin et c’est avec un appétit d’alruth qu’il entame le repas que j’ai posé sur la table.
-Tu te souviens le pensionnat ?
-Comment oublier ça ? Un endroit aussi sordide, et dans lequel on a passé tant de temps !
-On leur a quand même bien retourné l’endroit.
-Tu l’as dit ! On était des sacrés têtes a claque quand même hein ?
-Oh oui !
Assis sur la corniche du toit de l’usine, c’est notre première vraie discussion depuis que nous nous sommes retrouvés. Il n’est pas question de fuite ou de Milice, juste des souvenirs de deux enfants qui se retrouvent après des années de séparations. Malgré moi mon cœur se serre quand je réalise ou nous en sommes aujourd’hui et par où nous sommes passés pour en arriver là. Jamais un enfant ne devrait être éduqué dans des centres tenus par la Milice, jamais il ne devrait être séparé de sa famille si jeune. Voilà pourquoi tous sont si dociles. Privés de repères, ils préfèrent obéir que s’interroger, et nul ne peut les blâmer pour cela. Je regarde mon ami, perdu dans ses pensées. Demain soir, nos vie auront basculées, d’une manière ou d’une autre. Plus que pour moi, je m’inquiète pour lui. Non pas qu’il ne soit pas de taille à affronter les problèmes, bien que sa nature insouciante m’inquiète parfois, mais je sais quel peine est encourue pour aider un fugitif. Et bien que le délit pour complicité d’évasion n’ait jamais été inventé, faute d’évasion, je ne sais que trop bien que la sanction sera dure, et même irrémédiable je le crains.
Je secoue la tête pour chasser ces noires pensées de mon esprit et rejoins mon voisin de corniche dans la contemplation de la ville, seulement éclairée par les rares habitations dont les habitants sont éveillés et la trainée bleutée que laisse derrière lui le tramway. Demain. Jamais demain n’aura été à tel point un autre jour.

Pub!

En attendant le prochain post, la fin du chapitre second (qui devrait arriver dans la soirée en principe) je fais un peu de pub pour une nouvelle histoire qui avancera p'tet bien plus vite que la mienne, et qui en tout cas commence bien! Alors visite mon chou!