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Peace

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)

22/07/2010

Histoire (Chap 3: 1.1)

Cela fait quelques minutes déjà que j’ai quitté le campement et mes yeux commencent à s’habituer l’obscurité qui m’entoure de toute part. Je sais seulement que Yawn est parti vers l’est, sans boussole mon seul repère est le ciel étoilé que je ne vois malheureusement que par intermittence à cause des denses feuillages. Comme moi, Yawn est habitué à se déplacer en forêt il est donc très difficile pour moi de suivre sa trace. Je m’arrête un instant sous une trouée laissant entrevoir le ciel pour souffler un moment. Je m’apprête a revenir sur mes pas lorsque j’entends un cri en direction du nord. Pas de doute c’est sa voix. Mais s’il crie c’est qu’il doit y avoir un sacré problème, ce n’est pas dans ses habitudes. J’hésite un instant à aller prévenir les autres, puis m’élance finalement en direction de l’endroit où j’ai entendu le cri. S’il y à un problème j’arriverai peut-être trop tard si je passe chercher les autres. Oubliant toute prudence je me lance de branches en branche sans faire attention à la solidité des prises sur lesquelles je ne reste de toute manière qu’une secondes le temps de sauter sur la suivante.
Je m’immobilise soudain. En dessous de moi un long sillage de branches cassées me permet d’apercevoir un grand buisson enfoncé, éclairé par un rayon de lune filtrant à travers la cime des arbres. Je me laisse tomber par paliers jusqu'à atterrir en douceur sur le sol à côté du buisson. Un rapide coup d’œil confirme mes craintes ; c’est Yawn. Je le tire tant bien que mal et l’étend sur le sol. Son pouls m’apprend qu’il est encore en vie, mais il ne répond pas et ne semble pas vouloir se réveiller. Alors que je lui administre de solides claques à vocation curatives, un craquement sonore me fait sursauter, et dans un réflexe de survie que je ne pensais pas avoir, je me jette dans le buisson duquel j’ai extrait mon ami quelques instants auparavant. Dans la pénombre à plusieurs vales de moi je distingue deux yeux, violets, mais pas la créature ou la personne à qui ils appartiennent. Je me tiens ainsi immobile pendant de longues minutes, et la paire d’yeux fait de même, bien qu’elle ne semble pas m’avoir vue. Ma position est plutôt inconfortable et des crampes ne tardent pas à apparaître dans mes cuisses. Je tente de changer de position silencieusement jusqu’à ce que les crampes disparaissent. Lorsque je relève la tête, les yeux ont disparu. Je suis prise d’une angoisse soudaine. Si c’est cette chose qui à mis Yawn dans cet état, je n’aurai jamais du la perdre des yeux une seule seconde. J’ai beau tendre l’oreille pour essayer d’entendre un son, un craquement ou même une respiration ; rien. Plusieurs minutes s’écoulent, minutes durant lesquelles mes yeux ne cessent de scruter les alentours à la recherche d’un signe, d’une lumière. Finalement la créature a du s’en aller. A peine me suis-je convaincue que tout danger est désormais écarté qu’un souffle glacé soulève mes cheveux et caresse ma nuque, hérissant le fin duvet qui la recouvre. Sans hésiter je plaque mes deux mains au sol et balance mes pied en arrière ; j’entends un craquement sonore, j’ai donc du toucher mon assaillant. Sans attendre d’en savoir plus je roule en avant et me relève en prenant la position de combat que nous avons apprise. Mon adversaire s’avance dans la lumière et je peux enfin voir à qui j’ai à faire, ou plutôt à quoi. C’est une créature reptilienne à la peau recouverte d’écailles bleutées, plus sombre sous son ventre. Ses yeux d’un violet phosphorescent éclairent un museau large et une gueule remplie de croc argentés, semblables à du métal. Bizarrement ce monstre n’a pas de queue, comme son apparence reptilienne pourrait le laisser présumer. Ses pattes avant sont dotées de griffes acérées et l’épaisseur de ces membres avant semblent indiquer que ce monstre peut se déplacer aussi bien debout que sur ses quatre pattes, position dans laquelle il est actuellement. Je recule de quelques pas et ramasse un bâton d’apparence solide tandis que la bête passe sa langue sur ses crocs impressionnant, semblant savourer à l’avance son futur dîner, tout en labourant le sol de sa patte griffue. Soudain la bête se ramasse sur elle-même et bondit dans une détente impressionnante. Je roule sur le côté tandis que ses griffes fouettent l’air et creusent la terre là où je me trouvais il y a une seconde. Sans attendre je porte un coup vertical vers ce que je suppose être sa tempe. Si mon attaque a eu un autre effet que de rendre la bête furieuse il n’est pas visible. Je porte un coup vertical vers la gueule désormais tournée vers moi mais celle-ci se referme sur mon arme et la broie avec une facilité déconcertante. Mue par une soudaine envie de sport, je me mets à courir loin de mon agresseur avec la ferme intention de le devancer. J’attrape une branche basse et me hisse dessus sans difficulté et bientôt je m’élève dans les hauteurs de l’arbre. Je sais que mon répit ne sera que provisoire, pourtant je ne pensais pas qu’il serait à ce point éphémère et cela me surprend lorsque après un choc violent contre le tronc, celui-ci va s’écraser sur le sol, m’obligeant à plonger dans un fourré, qui ne pouvait bien évidemment être autre qu’un massif de ronces. J’entends la créature tandis que je m’extirpe du buisson déchirant au passage le côté de mon tee-shirt. Je fais de nouveau face à la créature, mais celle-ci ne peut désormais plus sauter car je suis sous le couvert des arbres. Elle s’approche donc à pas lents me laissant le temps de chercher une idée pour me sortir de cette situation pour le moins problématique, pourtant cette idée géniale ne viens pas ; à l’inverse de la créature. Je me trouve presque à portée de griffe lorsque qu’une masse sombre s’abat sur son dos. J’entends un chuintement et le reflet de la lumière sur une surface polie. Un bruit de viande qu’on découpe, accompagné d’un crissement qui me fait frémir, puis un autre. La créature hurle et secoue la tête dans tous les sens, désarçonnant son cavalier et m’aspergeant d’un liquide poisseux et froid. Je me prépare à plonger en prévision de l’assaut que je sais imminent, pourtant à ma grande surprise, la créature recule de quelques pas, fait demi-tour et s’enfuit dans la nuit. Je reste un moment abasourdie avant de me précipiter vers le buisson où a été projetée la personne qui m’a aidée, qui n’est autre que Yawn. Encore à moitié étourdi il pose sur moi un regard amusé et me lance d’une voix un peu faible :
«J’aime bien ton haut comme ça, tu devrais faire sa plus souvent »
Je me regarde et constate avec horreur que la déchirure c’est agrandie et qu’une épaule est dénuée, et pas seulement l’épaule. Sans réfléchir, je lui administre une nouvelle claque retentissante, bien que les vertus curatives de cette dernière soit plutôt contestable, tout en riant malgré moi, tant de soulagement que d’amusement. Comment peut-il penser à ça dans une situation pareille. Je l’aide à se relever, et ensemble nous reprenons tant bien que mal le chemin du campement, par voie terrestre cette fois-ci. Aucun de nous ne prononçant un mot durant le trajet. C’est seulement lorsque nous arrivons en vue du feu de camp que Yawn se tourne vers moi, me sourit et me dit simplement :
« Merci »

1 commentaire:

  1. Raaaah ... C'est kiffaaaaaaaant ! =D

    Y'a toujours une mince note d'humour ou d'ironie ... Et ca j'adore \o/

    C'est ca qu'c'est bon !

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