Histoire (1.2)

(Voilà la suite de l'histoire, bonne lecture la suite arrivera bientôt :'D)

Nous marchons quelques heures dans les montagnes ensoleillées qui entourent l’école avant de trouver finalement un coin partiellement ombragé qui semble propice à la préparation de notre repas. Tandis qu’Aether et moi partons chercher de l’eau, le reste de notre petit groupe se charge de préparer le repas en attendant notre retour. La source se situe sur l’autre versant mais le trajet parmi les champs remplis de fleurs aux milles couleurs ne semble durer qu’une minute tant il est agréable. La source est en fait un mince filet d’eau qui dégringole depuis les racines d’un grand arbre et vient finir sa chute quelques décivales en contrebas, contre la surface lisse d’une large pierre blanche. Au contact de la roche polie par les ans, le filet d’eau se scinde en une myriade de gouttelettes qui scintillent dans l’air, traversées par les rayons du soleil, créant de minuscules arcs-en-ciel sur un fond de ciel bleu azur.
Après avoir rempli nos gourdes de cette eau claire et fraiche, nous nous asseyons un moment pour contempler le paysage magnifique qui semble continuer à perte de vue. L’été peuple de couleurs les champs qui s’étendent jusqu'à l’horizon, ponctués çà et là de quelques collines arrondies recouvertes de fleurs. L’herbe grasse de la vallée ondule sous la brise fraiche qui souffle et la surface du lac situé une centaine de vales plus loin se plisse sous le vent, faisant prendre son envol à un groupe d’Oyn manifestement en plein repos, leur grand corps aussi gracieux sur l’eau que dans les airs s’élevant alors au rythme du battement de leurs ailes aux reflets vert émeraude.
Aucun de nous n’ose briser le silence de cette scène paradisiaque à laquelle nous assistons, et nous restons ainsi plusieurs minutes à contempler la nature.
Un mouvement a ma gauche me fait sortir de ma rêverie, et je réalise qu’Aether s’est levée et met sa main en visière cherchant visiblement à distinguer quelques chose, je serais bien en mal de dire quoi, dans les fourrés un peu plus bas.
«Ne bouge pas, je reviens tout de suite », me dit-elle.
A peine ais-je le temps de lui demander ce qu’elle a vu que déjà elle dévale la pente a tout allure se dirigeant droit vers un enchevêtrement de tronc et feuillages formant un mur de plusieurs vales de haut. Je la vois entreprendre la courte ascension sans comprendre le sens de ses efforts lorsque soudain, elle disparait. Je ne peux pas décrire cela autrement, elle se trouvait à l’endroit où reste fixé mon regard et je n’aperçois même plus le bleu de son tee-shirt au milieu du vert des plantes. Je me lève d’un bond lorsque je réalise qu’elle a dû tomber et me précipite là où je l’ai aperçue la dernière fois, criant son nom à plusieurs reprises, sans toutefois entendre de réponse.
Lorsqu’enfin j’arrive sur la branche sur laquelle elle se tenait, j’entends sa voix sous les feuillages. Sa voix résonne comme si elle se trouvait au fond d’un trou. Elle me crie d’aller chercher une grande corde pour l’aider à remonter. D’après ce que je peux en déduire du son qui me parvient, le trou semble plutôt étroit mais relativement profond. Je lui crie en retour de ne pas s’inquiéter, que je reviens au plus vite pour la faire sortir d’ici.