Voilà mon blog, pour vous montrer un peu l'avancement de mon projet de livre et recueillir vos avis!
Peace

(Tout les textes publiés sont protégés et soumis à des droits d'auteur par validation d'huissier de justice
)

15/04/2010

Histoire (2.2)

Lorsque la cloche matinale retentit, j’entends l’orage avant même d’ouvrir les yeux. J’avais espéré que le temps s’améliorerait pendant la nuit, mais le bruit des trombes d’eau contre ma vitre me signifie clairement que j’ai eue tort. Je pousse un soupir ponctué d’un grondement de tonnerre qui donne un aspect titanesque à ma déception - et elle l’est - puis me dirige vers la douche en me frottant les yeux. La salle de bain est plongée dans la pénombre et c’est en tâtonnant que je cherche, et trouve, finalement le bol contenant les graines de Luz, une fois la coquille cassée, ces graines laissent s’échapper une poudre qui fournit une douce lumière orangée pendant plusieurs heures, à condition que la poudre soit placée à l’abri de l’oxygène. J’écrase donc une de ces graines entre mon pouce et mon index et verse la poudre recueillie dans un bocal que je referme prestement avant de le poser bien en hauteur sur une étagère afin que la lumière se diffuse dans toute la pièce. J’ai beau savoir que je n’aimerai pas ce que je vais y voir, je jette malgré tout un regard au miroir. Un monstre à la crinière ébouriffée me regard d’un air hagard, se tenant à demi nu dans l’encadrement de la porte.
-Super ! Vive le matin, dis-je tout haut en me détournant du miroir pour entrer dans la cabine de douche.
L’eau brulante coulant du pommeau laisse des trainées rouge sur ma peau là où elle dégouline, pourtant je reste en dessous ; la chaleur me calme et apaise même la douleur de ma cheville. Je frotte vigoureusement mon corps trempé et me lave minutieusement les cheveux, avant de me rincer à l’eau froide, très froide. Comme à chaque fois, le choc thermique est un peu brutal, mais au moins après ça, je suis réveillée pour de bon. J’entrouvre la porte de la cabine pour attraper ma serviette dans laquelle je m’enroule, puis sors sur le carrelage blanc de la pièce, que je macule de gouttelettes tombées de ma chevelure. Une fois sèche, je fixe solidement mon attelle et finis de m’habiller. La pendule m’apprend qu’il ne me reste qu’une trentaine de minutes pour déjeuner avant que les cours ne commencent, génial !
Je descends donc prendre mon petit déjeuner avec les autres élèves, puis après avoir avalé un café encore brulant et mangé une tartine à toute vitesse, je remonte faire mon sac. Je vide son contenu sur mon parquet en cherchant des yeux l’endroit où j’ai bien pu poser mon bloc note et mon stylo. J’aperçois le coin de mon bloc note sous le lit, je me baisse et le récupère ainsi que le stylo que j’avais posé dessus, ferme mon sac, ma chambre et descend rejoindre le bâtiment où nous avons cours. La cloche retentit alors que je suis en chemin et j’arrive donc après les autres qui m’attendent devant la porte. Et c’est parti pour une semaine de cours, et tout ça sous la pluie.
Pendant toute cette morne semaine passée dans une salle à regarder tomber la pluie nous ne pensons qu’au week-end, mais pour des raisons bien différentes des autres élèves. De rares éclaircies le jeudi, puis un temps qui s’améliore singulièrement le vendredi nous rend le sourire ; demain nous pourrons partir explorer la grotte au fond du puits, si s’en est une. Je suis d’autant plus contente que ma cheville ne me fait presque plus mal et je pourrais donc me joindre à eux pour descendre. La cloche lorsqu’elle retentit pour marquer la fin des cours le vendredi soir, a un petit parfum de liberté. Nous descendons tous les cinq vers le lac, comme à notre habitude. Mais ce soir, notre conversation a un but bien particulier, car nous devons préparer une liste de matériel que nous emmènerons demain. Lynell sort un papier, un crayon, et nous commençons à dire ce à quoi il faudra penser.
-A manger ! dit Ash.
-De quoi dormir ! ajouta Yawn.
-Des graines de Luz, suggéra ma sœur.
-Une trousse à pharmacie, nota Lynell en me jetant un rapide coup d’œil amusé.
-Des cordes, et de quoi se changer, et puis des vêtements chaud, au cas où, je compte bien descendre sans sauter cette fois-ci, ma cheville n’aimerai pas trop je crois.
Après un éclat de rire général de notre petit groupe, l’élaboration de la liste se poursuit jusqu’à ce que celle-ci atteigne une taille plus que respectable, surtout pour une expédition d’un week-end seulement. Nous répartissons les tâches, je serais chargée de prendre la lumière pour le groupe, Ash et Yawn se chargerons d’aller dérober de la nourriture en cuisine, Lynell s’occupera des cordes et du matériel d’escalade, quand à ma sœur, elle s’occupera de la pharmacie. Nous nous quittons en convenant de nous coucher tôt et de se retrouver ici même demain matin, au lever du jour. A ces mots tous les regards se tournèrent vers Yawn, qui fit mine de ne rien entendre, mettant les mains dans les poches et regardant le ciel en sifflotant.
-Alors c’est convenu, conclut Ash, à demain matin.
Nous nous séparons sur ces sages paroles et rentrons dans nos bâtiments respectifs. Après un repas avalé rapidement, ma sœur, Lynell et moi montons nous coucher, après avoir chacune préparé notre sac et pour ma part récupéré une grande quantité de graine de Luz, et pris quelques bocaux pour stocker la poudre. Je me couche de bonne humeur et toute excitée par notre excursion de demain. Le sommeil me gagne sans attendre, tant je suis pressée d’être le lendemain matin.

3 commentaires:

  1. J'avoue que ce n'est pas très palpitant, mais j'aime bien ce côté réaliste qui nous laisse entrer dans le personnage :) J'ai hâte de lire la suite et j'espère que tu auras un peu de temps pour l'écrire durant la semaine =)

    RépondreSupprimer
  2. @Océ : J'aime ce côté "non-palpitant" quand il ne s'étale pas sur tout un livre. C'est ... Reposant, on en apprend sur les caractères de chaque personnages, et c'est l'idéal pour placer une petite boutade =).

    RépondreSupprimer